Observations :
-
Vendredi vers midi, je suis allée au kiosque SNCF, pour retirer des billets de train. J'étais convaincue qu'à cette heure là il n'y aurait pas foule. Erreur de stratégie, ou alors, les meilleurs stratèges de Dijon s'étaient donnés rendez vous par télépathie dans la petite salle de réservation des tickets.
4 bureaux avaient l'air fonctionnel. J'avais pris mon ticket, le 291, et sur le tableau lumineux, je lisais 283. Je n'étais encore pas trop désolée, puisqu'avec 4 bureaux occupés, 4 techniciens SNCF, et une petite moyenne de 5 mn par clients, je serai partie dans les 10 minutes.
Sauf que dans une institution comme celle là, il faut s'attendre aux mêmes désagréments qu'aux guichets de la CPAM, de la CAF, ou des Impôts et autres ...
Heureusement, suffisamment de chaises pour chacun des clients ce jour là.
Je me pose donc avec mon petit ticket. Au premier guichet, la dame de la SNCF a l'air bien compétente, deux clients se suivent satisfaits. Mais point de troisième, la dame n'actionne pas la sonnerie d'appel pour le suivant et méthodiquement se met à ranger ses petites affaires.
Le compteur reste bloqué sur 284 quand cette même dame quitte son bureau sans apposer la pancarte "guichet fermé".
Nous voilà bien, il n'y a donc que 3 bureaux d'ouverts et un quatrième homme qui tient la chandelle d'un des techniciens (debout derrière lui). Ce dernier, aurait-il besoin de lumière ? Il s'avèrera bientôt que oui.
Donc pour résumer, le premier guichet déserté, le deuxième occupé par une jeune personne plutot patiente qui renseigne une personne âgée (qui elle, a visiblement du temps à perdre).
Au troisième, on retrouve notre cher ami accompagné de son mentor donnant des conseils à un pèlerin.
Au quatrième, un jeune homme très discret et qui a l'air bien efficace puisqu'enfin, il s'occupe de 2 futurs voyageurs coup sur coup.
Nous en sommes au N°287. Cela avance enfin, d'ici les 12h30, je serai sorti.
Sauf que le N°288 vient déposer une poussière dans le rouage de cette administration. Ce sacré numéro avait la bonne figure d'un petit bourgeois tout propre sur lui et du genre à ne pas faire d'éclats. Une fois assis devant le guichet 3, toujours occupé par le duo d'agents SNCF, 288 expose ses doléances. Non, il ne vient pas retirer un billet.
Non, que nenni! il vient se faire rembourser car une controleur dans un train de je-ne-sais-où, lui a dit de venir dans le magasin de la rue du bourg.
Notre guichetier ne comprend pas vraiment l'histoire, et, cerise etc, n'a même pas envie d'en connaître les détails.
A son guichet, on paye son billet Messieur, on ne se le fait pas rembourser.
Son collègue (toujours dans son dos) intervient avec beaucoup de douceur et de politesse, il sent son confrère gonflé d'une colère qui cherche à sortir. Et voilà, que notre petit client, qui, avec une certaine candeur au début de l'histoire, devient arrogant car pas très heureux de la tournure des évènements.
Et au guichet 2, j'entends la jeune femme dire à la vieille dame :"ça ne fait rien, on recommence, on est parti pour une demi heure !".
Il est 12h40, je m'ennuie mortellement quand, j'aperçois à ma gauche un jeune homme d'origine asiatique, une revue ou un cahier ouvert dans la main, battre la cadence avec l'autre. Comme si une baguette invisible donnait le ton à des musiciens fantômes accomplis.
Quel agréable interlude ! Et ce jeune passionné de venir s'asseoir à mes côtés après m'avoir adressé un timide bonjour.
N°289 a rejoint le 4ième guichet.
N°288 n'a toujours pas convaincu de la bonne fois de sa démarche. L'agent assis commence à devenir pleinement désagréable et cherche aquièscement de la part de ses collègues. Et finalement, au bout d'un bon quart d'heure de conciliabule, N°288 quitte le guichet N°3 sans avoir obtenu le remboursement et visiblement en colère.
C'est donc le N°290 qui est appelé, et, c'est mon petit chef d'orchestre. Je crains qu'il ne soit mangé tout cru car guichet N°3 se retrouve seul, son sage mentor a déserté, a fuit sans doute pour aller manger.
Je prie que guichet N°4 soit expéditif avec N°289 et que je lui succède. Sauf que 289 est une for jolie femme ...
Le jeune musicien ne reste que 3 minutes chrono devant l'ogre du TER. Et celui-ci a l'air franchement agacé de s'être entretenu avec un jeune homme qui parlait avec difficulté le français et qui ne lui aura demandé que de la documentation.
Vient donc mon tour. Je suis sur la défensive. J'expose le plus brièvement et posément mon affaire.
Ciel ! il a l'air d'apprécier qu'on lui demande de fournir des tickets. Je réponds à ces questions comme un automate docile, je règle sans oser demander une petite faveur commerciale et je prends mes billets sans trop faire attendre. Derrière moi, la salle n'a pas désemplie. La théorie des vases communiquant ne s'applique guère en ces lieux. Il en part une personne quand il en arrive deux ou trois.
Au guichet N°2, toujours la jeune agent SNCF, posée et souriante, toujours la même vieille dame. Que le monde est injuste.
Cette vieille dame aurait méritée le troisième guichet.
Et ce samedi, petit tour à la Résidence, pour assister et aider des collègues . Je passe devant la place Emile Zola où il y a environ 6 ou 7 restaurants et bistrots. En son centre les différents collecteurs emballages, verre et déchets. Et un jeune homme, protégé d'un long tablier bleu foncé vient se débarraser sans musique des déchets d'un resto. Je ne peux réprimer un sourire, il s'agit de mon petit chef d'orchestre.
4 bureaux avaient l'air fonctionnel. J'avais pris mon ticket, le 291, et sur le tableau lumineux, je lisais 283. Je n'étais encore pas trop désolée, puisqu'avec 4 bureaux occupés, 4 techniciens SNCF, et une petite moyenne de 5 mn par clients, je serai partie dans les 10 minutes.
Sauf que dans une institution comme celle là, il faut s'attendre aux mêmes désagréments qu'aux guichets de la CPAM, de la CAF, ou des Impôts et autres ...
Heureusement, suffisamment de chaises pour chacun des clients ce jour là.
Je me pose donc avec mon petit ticket. Au premier guichet, la dame de la SNCF a l'air bien compétente, deux clients se suivent satisfaits. Mais point de troisième, la dame n'actionne pas la sonnerie d'appel pour le suivant et méthodiquement se met à ranger ses petites affaires.
Le compteur reste bloqué sur 284 quand cette même dame quitte son bureau sans apposer la pancarte "guichet fermé".
Nous voilà bien, il n'y a donc que 3 bureaux d'ouverts et un quatrième homme qui tient la chandelle d'un des techniciens (debout derrière lui). Ce dernier, aurait-il besoin de lumière ? Il s'avèrera bientôt que oui.
Donc pour résumer, le premier guichet déserté, le deuxième occupé par une jeune personne plutot patiente qui renseigne une personne âgée (qui elle, a visiblement du temps à perdre).
Au troisième, on retrouve notre cher ami accompagné de son mentor donnant des conseils à un pèlerin.
Au quatrième, un jeune homme très discret et qui a l'air bien efficace puisqu'enfin, il s'occupe de 2 futurs voyageurs coup sur coup.
Nous en sommes au N°287. Cela avance enfin, d'ici les 12h30, je serai sorti.
Sauf que le N°288 vient déposer une poussière dans le rouage de cette administration. Ce sacré numéro avait la bonne figure d'un petit bourgeois tout propre sur lui et du genre à ne pas faire d'éclats. Une fois assis devant le guichet 3, toujours occupé par le duo d'agents SNCF, 288 expose ses doléances. Non, il ne vient pas retirer un billet.
Non, que nenni! il vient se faire rembourser car une controleur dans un train de je-ne-sais-où, lui a dit de venir dans le magasin de la rue du bourg.
Notre guichetier ne comprend pas vraiment l'histoire, et, cerise etc, n'a même pas envie d'en connaître les détails.
A son guichet, on paye son billet Messieur, on ne se le fait pas rembourser.
Son collègue (toujours dans son dos) intervient avec beaucoup de douceur et de politesse, il sent son confrère gonflé d'une colère qui cherche à sortir. Et voilà, que notre petit client, qui, avec une certaine candeur au début de l'histoire, devient arrogant car pas très heureux de la tournure des évènements.
Et au guichet 2, j'entends la jeune femme dire à la vieille dame :"ça ne fait rien, on recommence, on est parti pour une demi heure !".
Il est 12h40, je m'ennuie mortellement quand, j'aperçois à ma gauche un jeune homme d'origine asiatique, une revue ou un cahier ouvert dans la main, battre la cadence avec l'autre. Comme si une baguette invisible donnait le ton à des musiciens fantômes accomplis.
Quel agréable interlude ! Et ce jeune passionné de venir s'asseoir à mes côtés après m'avoir adressé un timide bonjour.
N°289 a rejoint le 4ième guichet.
N°288 n'a toujours pas convaincu de la bonne fois de sa démarche. L'agent assis commence à devenir pleinement désagréable et cherche aquièscement de la part de ses collègues. Et finalement, au bout d'un bon quart d'heure de conciliabule, N°288 quitte le guichet N°3 sans avoir obtenu le remboursement et visiblement en colère.
C'est donc le N°290 qui est appelé, et, c'est mon petit chef d'orchestre. Je crains qu'il ne soit mangé tout cru car guichet N°3 se retrouve seul, son sage mentor a déserté, a fuit sans doute pour aller manger.
Je prie que guichet N°4 soit expéditif avec N°289 et que je lui succède. Sauf que 289 est une for jolie femme ...
Le jeune musicien ne reste que 3 minutes chrono devant l'ogre du TER. Et celui-ci a l'air franchement agacé de s'être entretenu avec un jeune homme qui parlait avec difficulté le français et qui ne lui aura demandé que de la documentation.
Vient donc mon tour. Je suis sur la défensive. J'expose le plus brièvement et posément mon affaire.
Ciel ! il a l'air d'apprécier qu'on lui demande de fournir des tickets. Je réponds à ces questions comme un automate docile, je règle sans oser demander une petite faveur commerciale et je prends mes billets sans trop faire attendre. Derrière moi, la salle n'a pas désemplie. La théorie des vases communiquant ne s'applique guère en ces lieux. Il en part une personne quand il en arrive deux ou trois.
Au guichet N°2, toujours la jeune agent SNCF, posée et souriante, toujours la même vieille dame. Que le monde est injuste.
Cette vieille dame aurait méritée le troisième guichet.
Et ce samedi, petit tour à la Résidence, pour assister et aider des collègues . Je passe devant la place Emile Zola où il y a environ 6 ou 7 restaurants et bistrots. En son centre les différents collecteurs emballages, verre et déchets. Et un jeune homme, protégé d'un long tablier bleu foncé vient se débarraser sans musique des déchets d'un resto. Je ne peux réprimer un sourire, il s'agit de mon petit chef d'orchestre.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
G