je me mets au "Parfum" ...
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J'ai déjà fait allusion à ce magnifique livre de Patrick Sünskind, c'était ICI.
Et lors de ma dernière visite à la nouvelle bibliothèque de Dijon j'ai emprunté le Dvd, version film de "Le Parfum, Histoire d'un meurtrier" réalisé par Tom TYKWER (cinéaste allemand). Et ce dimanche, je me suis octroyée deux heures et un peu plus de repos, sur le canapé, en tricotant (évidemment).
Verdict :
Ce n'est pas une déception à proprement parler. L'adaptation est plutôt assez fidèle. Seulement, je m'étonne que dans le film les jeunes vierges soient plus âgées que dans l'oeuvre de l'écrivain allemand. Dans le roman elles ont 11 ans peut être douze, dans le film elles sont déjà formées, donc ont eu leurs premières règles (ou menstruations, pour faire éclairée).
Sinon, J.B. Grenouille, le "héros malgré lui" n'est pas laid et rebutant à la différence de sa description dans la version papier. Il est très sale et décharné mais ne pousse pas au dégoût comme l'auteur le laisse supposer.
Dustin Hoffman dans le rôle du parfumeur Boldoni est parfait. Mais c'est un euphémisme. C'est "l'acteur Parfait" par définition. Il s'approprie tant le personnage que j'ai eu du mal à le reconnaître. Et il a su adapter des gestes uniquement pour le parfumeur, ce qui le rend très crédible.
Dans l'ensemble, le film est aussi dérangeant qu'est le roman. Ne serait ce que les premières pages du livre retrouvées dans les premières minutes du film et qui concernent la naissance de Grenouille. Une monstruosité de l'idée de l'origine de l'humanité. C'est un raccourci mais ça m'effraie à ce point.
Évidemment, notre pauvre Grenouille, né non désiré au point d'être laissé pour mort sous l'étale de sa poissonnière de mère, orphelin, n'ayant connu personne pour lui apprendre à différencier le bien du mal, point d'ersatz maternel pour surpasser un complexe d'oedipe nécessaire, repoussé par chacun, avait tous les ingrédients suffisants à devenir un assassin.
Sinon, détail qui a son importance, la première victime de ce serial killer du 18° siècle, devait être une innocente toute jeune fille sur une balançoire. Et le réalisateur allemand l'a substituée par une jeune fille d'à peu près 17 ans et vendeuse de fruits.
Les rues de Paris sont crasseuses, on les devine nauséabondes mais quand Grenouille arrive à Grasse, elle sont vierges de tous détritus, de toutes déjections, même pas une feuille morte. La Mobicrotte était sans doute passé avant l'arrivée de Grenouille je suppose.
Mais malgré cette ineptie, on entre dans l'atmosphère du 18° siècle. Les couleurs du film sont très belles. On devine le toucher Photoshop pour effacer sans doute des éléments anachroniques, tout est discrétion.
Grenouille est représenté par un jeune homme qui n'est pas laid et je lui trouve trop de vocabulaire par rapport à l'idée que je m'étais faite. Mais finalement, si j'oublie (mais c'est difficile) ma lecture du Parfum alors, je pénètre dans un univers dérangeant, glauque et malgré tout poétique.
Alors, faut il avoir lu avant ou après le roman, pour apprécier ce film ?
Je pense que l'écriture apporte une magie indispensable pour comprendre les actes cruels que le film montre mais avec une certaine pudeur malgré tout.
C'est un film que je recommande mais peut être à regarder en après-midi et se changer les idées avant de se coucher ...
Mais avant tout, l'oeuvre de Patrick SÜSKIND est irremplaçable.
Et lors de ma dernière visite à la nouvelle bibliothèque de Dijon j'ai emprunté le Dvd, version film de "Le Parfum, Histoire d'un meurtrier" réalisé par Tom TYKWER (cinéaste allemand). Et ce dimanche, je me suis octroyée deux heures et un peu plus de repos, sur le canapé, en tricotant (évidemment).
Verdict :
Ce n'est pas une déception à proprement parler. L'adaptation est plutôt assez fidèle. Seulement, je m'étonne que dans le film les jeunes vierges soient plus âgées que dans l'oeuvre de l'écrivain allemand. Dans le roman elles ont 11 ans peut être douze, dans le film elles sont déjà formées, donc ont eu leurs premières règles (ou menstruations, pour faire éclairée).
Sinon, J.B. Grenouille, le "héros malgré lui" n'est pas laid et rebutant à la différence de sa description dans la version papier. Il est très sale et décharné mais ne pousse pas au dégoût comme l'auteur le laisse supposer.
Dustin Hoffman dans le rôle du parfumeur Boldoni est parfait. Mais c'est un euphémisme. C'est "l'acteur Parfait" par définition. Il s'approprie tant le personnage que j'ai eu du mal à le reconnaître. Et il a su adapter des gestes uniquement pour le parfumeur, ce qui le rend très crédible.
Dans l'ensemble, le film est aussi dérangeant qu'est le roman. Ne serait ce que les premières pages du livre retrouvées dans les premières minutes du film et qui concernent la naissance de Grenouille. Une monstruosité de l'idée de l'origine de l'humanité. C'est un raccourci mais ça m'effraie à ce point.
Évidemment, notre pauvre Grenouille, né non désiré au point d'être laissé pour mort sous l'étale de sa poissonnière de mère, orphelin, n'ayant connu personne pour lui apprendre à différencier le bien du mal, point d'ersatz maternel pour surpasser un complexe d'oedipe nécessaire, repoussé par chacun, avait tous les ingrédients suffisants à devenir un assassin.
Sinon, détail qui a son importance, la première victime de ce serial killer du 18° siècle, devait être une innocente toute jeune fille sur une balançoire. Et le réalisateur allemand l'a substituée par une jeune fille d'à peu près 17 ans et vendeuse de fruits.
Les rues de Paris sont crasseuses, on les devine nauséabondes mais quand Grenouille arrive à Grasse, elle sont vierges de tous détritus, de toutes déjections, même pas une feuille morte. La Mobicrotte était sans doute passé avant l'arrivée de Grenouille je suppose.
Mais malgré cette ineptie, on entre dans l'atmosphère du 18° siècle. Les couleurs du film sont très belles. On devine le toucher Photoshop pour effacer sans doute des éléments anachroniques, tout est discrétion.
Grenouille est représenté par un jeune homme qui n'est pas laid et je lui trouve trop de vocabulaire par rapport à l'idée que je m'étais faite. Mais finalement, si j'oublie (mais c'est difficile) ma lecture du Parfum alors, je pénètre dans un univers dérangeant, glauque et malgré tout poétique.
Alors, faut il avoir lu avant ou après le roman, pour apprécier ce film ?
Je pense que l'écriture apporte une magie indispensable pour comprendre les actes cruels que le film montre mais avec une certaine pudeur malgré tout.
C'est un film que je recommande mais peut être à regarder en après-midi et se changer les idées avant de se coucher ...
Mais avant tout, l'oeuvre de Patrick SÜSKIND est irremplaçable.
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