Superstition ou pas ?
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Une petite journée ordinaire mais qui change de l'ordinaire grâce à une courte rencontre ...
Ce jour, une démarche renouvellée déjà 6 fois à la pêche au renseignement pour une future inscription à une probable formation "Certificat de chargé d'accueil etc ...".
Je prends le même bus que les autres jours de semaine, il suffit de guetter le bon arrêt même s'il ne m'est pas familier.
Évidemment, j'ai faillit loupé l"arrêt, la tête était d'humeur vagabonde sans doute. Lorsque je réalise ma tromperie, je me jette à la vitesse de Bold Hussein sur la porte ouverte (si! c'est possible !)
Toujours de même humeur, je décide de couper à travers le labyrinthe formé par les bâtiments universitaires. Si c'est l'univers de David, c'est Kho Lanta pour moi. Très périlleux de chercher un bâtiment de dos perdu parmi plusieurs autres et au milieux de plusieurs hectares. C'est de notoriété public : j'ai le sens de l'humour mais pas celui de l'orientation.
Je suis donc dans l'environnement des jeunes et moins jeunes rebellent à ces réformes gouvernementales du début d'année (se remémorer cette photo chez Coralie). Je longe cette citée urbaine que je croyais m'être interdite car non concernée.
Finalement, en marchant d'un pas alerte, je me fige, recule d'un pas, me baisse et cueille un frêle trèfle m'offrant ses quatre feuilles. Une fois coupée, qu'en faire ? J'en ai sans doute déjà une petite centaine at home.
Une jeune fille à l'allure gothique, de noire vêtue, les oreilles alourdies d'un casque MP3, me croise l'air hagar.
Instinctivement je lui tends le trèfle. La magie de la superstition opère à tout âge, à tout public.
Un sourire charmant et étonné répond à mon offre. Elle est un peu embarrassée, me propose de le garder. Pour toute réponse je lui ouvre mon agenda et lui montre ma cueillette matinale de la veille. J'en avais déjà trouvé 3 cette semaine-ci.
Petits mots sympathiques échangés, j'apprends qu'elle est en 2° année en fac d'histoire. Comme j'aurai aimé moi aussi pour ensuite faire histoire de l'art !
Salutations et séparations suivent. Ensuite, je folâtre en coupant à travers des champs de trèfles mais je ne les regarde point. Je m'absente, j'oublie le pourquoi je suis là. Je marche, je trotte tout en rêvassant et lorsque je lève le nez, je ne sais où je suis. Je suis perdue autant dans l'espace que dans mes pensées. Aussi, je prends à gauche avec autant de certitude que Jupiter.
Cette fois-ci, succèdent aux champs de trèfles, celui des parkings de voitures sur lesquelles fleurissent des A sur la fesse gauche, souvent, et sur la deuxième quelques stickers Groland. Finalement, c'était effectivement sur la gauche que se trouvait le bâtiment, sauf que j'ai pris trop à l'ouest et je dois remonter davantage.
Une fois dans les bureaux de la CNAM qu'apprends-je ? Et bien que ce n'est pas encore le moment de s'inscrire pour cette fameuse formation. Et c'est ainsi que je repars bredouille mais amusée de ma rencontre trèflesque.